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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:07

Depuis deux ans déjà, je me suis un peu spécialisé dans ce département au niveau généalogique. Mais pourquoi ?

 

Tout a commencé lors de simples recherches sur mes ancêtres, chose que l’on fait tous. Je découvris alors y avoir des ancêtres du côté de mes deux grands-parents maternels. Je vous ai déjà parlé dans l’article précédent de la famille maternelle de ma grand-mère, de cette femme, couturière fille de domestiques dont la famille nous avait été cachée à cause de son rang social jugé trop inférieur et de la naissance de mon arrière-grand-mère hors mariage. Cette famille venait de Nice et avait même une origine italienne. Quant à la famille de mon grand-père maternel, une partie de sa famille venait aussi de ce département, mais était totalement éclatée au niveau géographique : St Sauveur sur Tinée, Valdeblore, St Etienne de Tinée, St Martin Vésubie, Le Broc, Gillette, Falicon, Les Ferres, Lucéram, Nice... De quoi s’arracher les cheveux ! Le pire fut la branche qui m’intéressait particulièrement, les Maïssa.

 

Mon arrière-arrière-grand-mère était une Maïssa ; c’était la grand-mère maternelle de mon grand-père maternel.  C’est bon vous suivez ? Née à Marseille en 1865, elle y resta jusqu’à la fin de ses jours. Son père, Auguste, était représentant de commerce à Marseille où il s’est marié en 1863 avec Suzanne Charrel, qui elle, a des origines du Gard, du Rhône et de l’Isère. Mais Auguste est né à Gilette dans les Alpes-Maritimes et est fils de Louis et de Marie Anne Olivier (originaire du Broc). Louis était propriétaire terrien à Gilette puis est parti à Marseille où il est devenu professeur. De quelle matière et où ? Je n’en sais rien. Mais il vécut dans la rue Montgrand à Marseille où se trouve une école... école où fut également ma mère. Comme quoi ! Bref, là, je me dis, bon on a trouvé la famille Maïssa à Gilette. Eh bien, non ! Car Louis est né à St Sauveur sur Tinée, fils de François qui était notaire et fut maire de la commune en question et de Marie-Rose Ardoin dont la famille vient de Falicon. François est également né à St Sauveur sur Tinée mais ses parents se sont mariés à Valdeblore d’où est originaire sa mère Angèle Testoris tandis que son père, Louis, semble s’être marié à St Etienne de Tinée mais a fait son testament à St Sauveur sur Tinée. En somme, c’était à me rendre dingue.

 

J’avais les documents de feu mon cousin Robert « Bob » Morlot qui me donnaient quelques pistes mais il était extrêmement difficile de travailler cette branche tant la mobilité était forte et surtout tant les archives étaient lacunaires. J’eus la chance de travailler sur d’autres départements, notamment les Bouches-du-Rhône, le Morbihan, etc. Mais le travail sur les Alpes-Maritimes est bien plus complexe.

 

http://www.nicerendezvous.com/car/images/stories/photos_villages/c_saint-sauveur-sur-tinee.jpg

Saint Sauveur sur Tinée

 

Tout d’abord, les langues. On a l’habitude de lire en français et en latin suivant les périodes. Mais dans les Alpes-Maritimes, il faut rajouter l’italien. Le parlant correctement, pas de problème, non ? Eh bien c’est sans compter sur une espèce de mélange d’italien classique et de patois ce qui fait que par moment, on est obligé d’essayer de deviner ce que la personne raconte. Mais ceci n’est rien comparé à la période révolutionnaire. Je m’explique. Des gens, qui parlent un italien du coin, se retrouvent envahis par des barbares sanguinaires dans les années 1790 puis restent dans l’Empire de Napoléon. Ils ne parlent pas français (sauf quelques intellectuels) et sont obligés de rédiger des actes longs et complexes dans cette langue. Ca fait peur à lire. C’est un peu comme si on était envahi par les allemands ce soir et que l’on doive, demain, produire un acte d’une page manuscrite dans la langue de Goethe. A vrai dire, je ne leur en veux pas à mes ancêtres, ils étaient envahis. Mais j’en veux à mes ancêtres bretons qui eux, pendant la période révolutionnaire, n’écrivaient franchement pas mieux français que les étrangers...

 

mariage-ardoin-simon-falicon-1663.JPG

Mariage (ancien!) de mes ancêtres Ardoin/Simon à Falicon en 1663 écrit en italien par un prêtre ayant Parkinson

 

Autre difficulté, les archives en elles-mêmes. La plupart du temps, on va pas bien haut dans les BMS. A St Sauveur sur Tinée, l’acte le plus ancien date de 1744 (un baptême) et le suivant en 1747. A Rimplas ? En 1795. A Roure ? 1632 ! Waouh, sauf qu’il y a un trou de dix-huit ans dans les archives entre 1782 et 1799 et qu’il n’y a pas de mariage avant 1751. Et ça continue ainsi. Comment s’en sortir ? C’est la question que je me suis posé. Et j’ai donc décidé de dépouiller totalement un maximum de communes dans la région de la Tinée, dans les Alpes Maritimes dans l'attente de pouvoir me rendre aux archives départementale de Nice pour y travailler les archives notariales, hospitalières, judiciaires, cadastrales... Au départ, y cherchant seulement ancêtres et cousins, je me suis passionné pour cet endroit et ses habitants qui méritaient de sortir des méandres de l'histoire.

Vous pouvez voir le résultat ici concernant les dépouillements et le résultat là concernant l’arbre en ligne sur lequel je reconstitue les familles, actuellement de St Sauveur sur Tinée.

 

Au prochain épisode : En fait, je n’ai presque aucun cousin sur St Sauveur sur Tinée, les noms de familles qui changent tout le temps, tout le monde s’appelle pareil, le monsieur il habite un lieu-dit d’un hameau de hameau de village (*soupir*), pourquoi mon site il a un design pourri de Frontpage...

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